DISSERTATION LITTERAIRE
EXERCICE ECRIT : LA DISSERTATTION LITTERAIRE
PAR M TIENTCHEU ROGER PLEG LYCEE JOSS
Objectif spécifique : Produire une dissertation
SUJET D’APPLICATION
Parlant de la poésie, Léon-Paul Fargue affirme : « On n’est pas poète parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et qu’on sait du français ».
Appréciez ce propos à la lumière de vos connaissances sur la poésie.
- LECTURE DU SUJET ET FORMULATION DU THEME ET DE LA PROBLEMATIQUE
OPO : Lire le sujet en vue de formuler clairement le thème et la problématique.
1°) LECTURE DU SUJET ET EXPLICATION DES MOTS « CLES »
Un mot « clé » n’est pas forcément un terme dont le sens nous échappe ; c’est un mot important du sujet. Autrement dit, c’est un élément lexical dont l’explication nous permet de mieux cerner (comprendre) le sujet. Toutefois, il est possible qu’un sujet nous propose également des expressions importantes.
- L’explication littérale mots « clés »
C’est l’explication des mots importants du sujet d’après le sens le plus élémentaire que leur donne le dictionnaire. En d’autres termes, c’est le sens dénoté d’un mot, le sens le plus ordinaire d’un mot.
Application
- « la poésie » : manière d’écrire contraire à la prose.
- « poète » : l’homme qui fait de la poésie.
- « mettre de l’ordre » : placer chaque chose à sa place.
- « le désordre sentimental intérieur » : problèmes cachés dans le cœur.
- « a de l’oreille » : a de l’oreille sensible, développée.
- « sait du français » : connaît la langue française.
- « Appréciez » : donnez votre avis.
- l’explication littéraire des mots « clés »
C’est le sens contextuel d’un mot et celui-ci découle de l’explication littérale ; c’est l’explication d’un mot d’après le contexte littéraire (littérature).
Application
- « la poésie » : genre littéraire, art du langage suggérant quelque chose à travers le rythme, l’harmonie et l’image.
- « poète : homme doué de poésie.
- « mettre de l’ordre » : apaiser, soigner.
« désordre sentimental intérieur » : drame psychologique, bouleversement psychologique, drame intérieur.
- « a de l’oreille » : est sensible à la musique.
- « sait du français » : maîtrise la langue de Molière
- « Appréciez » discutez.
- la reformulation du sujet
Elle consiste à réécrire le sujet en remplaçant les mots « clés » par leur explication contextuelle.
Application : Parlant de l’art du langage suggérant quelque chose à travers le rythme, l’harmonie et l’image, Léon-Paul Fargue affirme : on n’est pas un homme doué de poésie parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce qu’on est sensible à la musique et parce qu’on maîtrise la langue de Molière.
Discutez ce propos à la lumière de vos connaissances sur la poésie.
2°) LE THEME DU SUJET OU PROBLEME
C’est le point d’aboutissement de la reformulation du sujet ; c’est le problème soulevé par le sujet ; c’est le cadre de la démonstration ; c’est le domaine de définition du sujet ; c’est le centre d’intérêt du sujet. Pour identifier le thème d’un sujet, on doit se poser une des questions suivantes :
- Sur quoi est-ce que le sujet m’amène à réfléchir ?
- De quoi est-il question dans le sujet ?
- Quel est le problème que pose le sujet ?
Question : sur quoi est-ce que le sujet m’amène à réfléchir. ?
Réponse : Le sujet m’amène à réfléchir sur la finalité de la création poétique.
3) LA PROBLEMATIQUE
C’est l’ensemble des questions que soulève le sujet. C’est également l’orientation que l’on donne au sujet. Aussi avons-nous, en fonction de la consigne, deux types de sujets.
- Les sujets à thèse unique (monolithiques) sont identifiables par les mots et expressions comme « expliquez », « illustrez », « montrez que… », « commentez », « expliquez et commentez », « justifiez »…
- Les sujets à discussion (dialectiques) sont reconnaissables par les mots et expressions tels que « appréciez », « discutez », « donnez votre avis sur… », « examinez », « que pensez-vous »…
Application
La consigne comporte le verbe « appréciez », ce qui sous-entend que le sujet proposé exige un raisonnement dialectique (thèse, antithèse et synthèse). Par conséquent, nous allons poser une ou deux questions qui orienteront notre démonstration.
- L’écriture poétique se limite – t – elle à une thérapie des sentiments et à une expression du beau ?
- N’a-t-elle pas d’autres visées ?
NB : L’antithèse n’est pas forcément la négation de la thèse. Dans certains sujets, elle vient pallier les insuffisantes de la thèse.
Exemple
Sujet : le charbon est-il noir ?
Thème : la couleur du charbon.
Problématique
- Le charbon est-il toujours noir ?
- N’a-t-il pas d’autres couleurs ?
Thèse : Le charbon est noir.
Antithèse : Le charbon peut avoir une autre couleur, en l’occurrence la couleur rouge dans le feu.
Synthèse : La couleur du charbon dépend de son environnement.
- L’ELABORATION DU PLAN
Opo : Rechercher les idées en vue d’élaborer un plan détaillé.
1°). LA RECHERCHE DES IDEES ET QUELQUES EXEMPLES DE DEVELOPPEMENT DES ILLUSTRATIONS
Thèse : L’écriture poétique est une thérapie des sentiments et une expression du beau.
- L’écriture poétique ou la thérapie des sentiments.
- Victoire d’Apollinaire et de Lamartine sur la fuite du temps respectivement dans « le Pont Mirabeau » extrait d’Alcools et « Le Lac » extrait de Méditations Poétiques. En effet, « Le Pont Mirabeau » est le poème d’une souffrance personnelle et de l’amour qui s’enfuit car il a été justement écrit après la rupture du poète avec son amante Marie Laurencin. Ainsi pour apaiser ses souffrances, Apollinaire s’appuie sur le mouvement éternel de l’eau qui coule et qui connote un cycle, ses souvenirs euphoriques et « l‘Espérance » en un futur euphorique. Par ailleurs Lamartine, poète romantique français du XIX siècle, ému par la fragilité du bonheur ici-bas, exprime son désir d’immortaliser les instants fugaces de bonheur. Aussi fait-il recours au souvenir et particulièrement à la nature qui est à l’abri des caprices du temps afin que celle-ci conserve l’empreinte de son amour.
- Sublimation d’Apollinaire par l’écriture après la perte de sa bien-aimée dans
« Moi » extrait d’Alcools. C’est ainsi qu’Annie s’est éloignée du poète et dans « Mai », il évoque cet amour désormais emporté par le temps sur un ton de mélancolie par une profusion d’images teintées de mort. Les ongles d’Annie sont comparés aux « pétales tombés des cerisiers de mai » et ses paupières sont semblables aux « pétales flétris ». À travers l’écriture, Apollinaire fait le deuil de la perte de sa bien aimée et a désormais confiance en l’avenir.
- Le rêve et la vision de voyage du poète enquête d’un espace euphorique dans « L’émigrant de Landor Road » extrait d’Alcools. En effet, ce poème à été écrit en 1904 et cette date coïncide avec le départ de la bien-aimée du poète, en l’occurrence Annie Playden pour l’Amérique. Dans ce poème, Apollinaire exprime son rêve et sa vision de voyage sans retour pour l’Amérique, probablement à la recherche de sa dulcinée. Ainsi se voit-il bien vêtu par les mannequins dans un univers fantastique et nourrissant les rêves d’une fortune à venir et d’une paix intérieure qui lui a été injustement refusée en Europe.
- Victoire de Baudelaire sur la marginalisation dont les poètes sont victimes dans ses poèmes intitulées « L’Albatros » et « Elévation ». Poète symbolique, Baudelaire a réussi à travers l’image d’un oiseau, à montrer la condition malheureuse du poète dans ce monde. C’est ainsi qu’il est représenté par les hommes par une série d’expressions à valeur dépréciative comme « maladroit et veule » et « comique et laid ». Toutefois, le poète reste conscient que cette terre n’est pas son monde et recherche le bonheur à travers l’élévation vers les régions sublimes de l’Idéal.
- Ronsard, conscient de la fuite du temps et malade d’amour, exhorte sa bien- aimée Cassandre à profiter des plaisirs de ce monde dans « Les amours de Cassandre ».Pour y parvenir, il invite cette dernière à aller revoir le sort réservé à la belle rose qu’ils avaient vue quelques heures auparavant. Leur surprise est grande quand ils découvrent qu’en quelques heures, celle-ci s’est fanée. fort de ce constat, Ronsard Invite Cassandre à profiter de sa jeunesse car elle subira le même sort cette fleur.
- l’écriture poétique ou la quête du beau
- La musicalité des vers chez Verlaine. Dans son poème intitulé « Art poétique », Verlaine définit clairement le rôle prépondérant de la musique dans la poésie. C’est ainsi qu’il affirme d’emblée dans « Art poétique » : « De la musique avant toute chose ». Pour y parvenir, il conseille les vers qui ont un nombre impair de syllabes, car leur rythme est plus léger et subtil. Quant à l’alexandrin, il devient purement musical. D’ailleurs, Paul Claudel affirme que les vers ne sont pas formés de syllabes, ils sont animés par une cadence ; d’où la mort des groupes grammaticaux et des césures au profit de la respiration de l’esprit encore appelée la musique. Enfin, Verlaine dénonce la rime riche comme un procédé anti-musical et se libère de l’alternance des rimes masculines et féminines.
- La présence des accords du son et du sens. En effet, le style est à la fois sous les mots et dans les mots et ceci se vérifie dans le poème d’Apollinaire intitulé « Zone ». Ce dernier, pour mettre en relief l’intense activité économique du début du XXe siècle, fait recours à l’harmonie imitative, procédé qui consiste à reproduire par allitération ou assonance, le bruit que produirait ce dont on parle. Ainsi les sonorités évoquent par le son ce qui est déjà évoqué par le sens des mots. Deux vers confirment cette harmonie imitative, à savoir « Bergère Ô tour Eiffel le troupeau de ponts bêle ce matin » et « Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent ». Les sons / b∑/ renvoient aux bruits faits par les brebis qui à leur tour, symbolisent les hommes dans la modernité tandis que les sons /Ka / renvoient aux bruits fait par les perroquets, et plus précisément les messages publicitaires.
- L’allégorie des colchiques dans « Les Colchiques » d’Apollinaire. Ce titre renvoie à une fleur dont la nature est ambivalente puisqu’elle est à la fois vénéneuse et jolie et ne pousse qu’en automne. Ainsi pour montrer le caractère mortifère de l’amour et la double nature de la femme, le poète choisit pour symbole cette fleur. Celle-ci empoisonne progressivement le poète ainsi que les enfants qui naïvement la cueille de retour de l’école ; d’où les deux connotations des colchiques, à servir la femme aimée par le poète et la mère.
- Le portrait symbolique du poète dans le monde à travers l’allégorie de « L’Albatros » de Baudelaire. L’histoire de cet oiseau est une allégorie puisque Baudelaire est un poète symbolique. A première vue, nous sommes tentés de penser que ce poème n’est que la description d’un oiseau champion des airs. Mais à la dernière strophe et à travers une comparaison, en l’occurrence « le Poète est semblable au prince des nuées », Baudelaire nous amène à comprendre clairement que le sort peu enviable de l’albatros sur terre est celui du poète, cet éternel incompris.
- L’expression de la préciosité à travers la littérature de salon et « la Belle Matineuse » de Vincent Voiture. Dans ce poème, Voiture, qui est le chef de file du style précieux et des animateurs de l’hôtel le Rambouillet, célèbre la beauté d’une femme, à l’instar de Philis en la comparant à l’aurore. On note la présence d’un style dépouillé de toute vulgarité et constitué d’un langage mythologique, des périphrases, en l’occurrence « l’Amante de Céphale » et « l’Astre du jour », des hyperboles et des métaphores. Il apparaît donc clairement que le thème de la femme n’est qu’un prétexte pour mettre en relief de beauté de la langue.
Antithèse : l’écriture poétique a d’autres finalités
- La poésie comme une arme de combat.
- Hugo et la satire du travail des enfants dans « Mélancholia». En effet, ce dernier fait le portrait dysphorique des enfants travaillant tels des forçats dans les usines. C’est le capitalisme sauvage qui est ainsi critiqué car seul le profit compte chez les patrons d’usine et, en oubliant la dimension humaine du travail et en- valorisant les machines, ils déshumanisent les enfants.
- Le combat pour la reconnaissance des valeurs nègres dans « New York » de Mveng. Dans ce poème, Mveng commence par mettre en relief le peuplement de l’Amérique par les Noirs et leur contribution à la construction de ce continent symbolisé par la ville de New York. Or c’est un travail qui n’a toujours pas été reconnu et valorisé ; d’où la marginalisation ou l’invisibilité des Noirs dans la société américaine. C’est la raison pour laquelle Mveng pose comme unique condition de l’avènement de la paix dans ce continent la reconnaissance des valeurs nègres, à l’instar des « Black Panthers », de Martin Luther King, de Malcolm X, du Jazz et des blues.
- La critique des égoïsmes et l’invitation de tous les hommes du monde entier à s’unir à travers les quatre lettres de Mveng dans Balafon. Ce dernier écrit respectivement au chinois Kong-Fu-Tseu, à l’Européen Roland-Roger, à l’Indien d’Amérique Moteczuma et aux trois à la fois dans « lettre collective ». Dans ces quatre adresses, il prône l’union entre les peuples et rejette les égoïsmes car nous sommes tous les habitants d’un grand village appelé le village planétaire et le même sang coule dans nos veines.
- La critique du silence complice de la religion catholique face à la misère des travailleurs dans « La Crosse en l’air » de Prévert. Dans ce poème aux allures narratives, Prévert, à travers son porte-parole qui est le veilleur de nuit, s’insurge contre l’exploitation de l’homme par l’homme et le silence complice de la religion catholique face à cette situation inhumaine alors qu’elle a toujours prétendu œuvrer pour la justice dans le monde. Il est donc déterminé à rencontrer le représentant de cette église, c'est-à-dire le pape, pour lui demander de prendre ses responsabilités en dénonçant la déshumanisation des travailleurs.
- La sative de la guerre par Prévert dans « Barbara ». Dans ce texte, il présente les effets pervers de la guerre. D’une part, cette violence que le poète qualifie de « connerie » vient interrompre l’état de béatitude dans lequel baignent Barbara et son amoureux en les séparant ; d’autre part par l’entremise dans armes destructrices, « cette chirurgie sanglante » sème partout la mort et les œuvres de tant de jours se retrouvent en un jour anéanties.
- La critique de l’insatiabilité des hommes à travers la fable de la Fontaine intitulée «Le Grenouilles qui demandaient un roi ».
- La critique de la religion dans « Pader Noster » de Prévert.
b) La poésie come moyen de restituer l’histoire
- La description de la ville de Paris par Apollinaire dans « Zone » à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
- L’évocation dans « New York » des leaders Noirs-américains et des mouvements qui ont animé les luttes pour l’émancipation des Noirs en Amérique dans les années 60 par Mveng (Martin Luther King, Malcolm X, les Black Panthers…….)
- La peinture de la destruction de la civilisation indienne avec l’arrivée des Européens dans « Moteczuma » extrait de Balafon. En effet avant l’intrusion des occidentaux en Amérique, les Indiens vivaient en harmonie dans une société bien organisée et puissante. Les rois indiens vivaient dans les pyramides, symbole de leur puissance technologique et ils possédaient une armée très puissante. Avec l’arrivée de Christophe Colomb, les tribus indiennes ont été décimées par les BLANCS et les survivants de ces génocides se sont dispersés dans la forêt. A travers ce poème, Mveng nous rappelle le destin funeste dont les Indiens ont été victimes et la tentative malheureuse des occidentaux d’effacer la mémoire de ce peuple.
c) La poésie comme moyen de révolution de ses propres canons
- La déponctuation chez Apollinaire au profit de la musicalité. C’est ainsi qu’au cours des corrections successives, le poète a systématiquement supprimé toute ponctuation alors que ses poèmes étaient ponctués au départ. Ce fait est considéré comme une innovation importante. Cette situation est entièrement à son avantage dans la mesure où il avait toujours eu une ponctuation pauvre et errante. En 1913, il va pousser le principe à l’extrême en déclarant : « Le rythme même et la coupe des vers et voilà la véritable ponctuation ».
- La recomposition du sonnet dans « Les Colchiques » d’Apollinaire. En effet le sonnet traditionnel se compose de quatorze vers répartis en deux quatrains et deux tercets. Or Apollinaire, dans sa quête de modernité, va composer un sonnet de 15 vers en défaisant en deux les vers (v2 et 3), à savoir « Les vaches y paissant / Lentement s’empoisonnent », ce qui était au départ un alexandrin. Ainsi, on pourrait dégager un premier quatrain qui va du V1 à 5. Par ailleurs, les deux derniers vers de la première strophe seraient rattachés aux deux premiers de la seconde strophe, soit un quatrain qui va des vers 6 à 9. Enfin, les vers 10 à 12 puis 13 à 15 composent les deux derniers tercets.
- L’introduction des écarts avec le mélange entre le vers classique et la vu libre-dans Alcool d’Apollinaire. C’est ainsi qu’on note la présence du vers libre dans les poèmes comme « Marie », « La blanche neige », « le Part Mirabeau » et « Automne Maladie ». parallèlement, Apollinaire fait recours au vers classique dans les poèmes tels que « Crépuscule ». Dans ce texte, le mètre est régulier car tous les vers ont huit pieds. Par ailleurs, toutes les strophes sont des quatrains. Enfin, on note la présence des rimes.
- La création du calligramme par Apollinaire. c’est ainsi qu’à partir du XIXe siècle, les poètes en général et Apollinaire en particulier cherchent à échapper aux formes de versification traditionnelle. C’est cette soif de nouveauté qui amène Apollinaire à inventer le calligramme. C’est une poésie visuelle dans la mesure où les mots et les lettres, par leur disposition, représentent un dessin. autrement dit, c’est une ensemble typographique où la signification est à la fois littérale (les mots) et globale (le dessin). Le calligramme ouvre donc la poésie au champ plus vaste de l’art en nous invitant à réfléchir à ses liens avec la peinture tout en l’éloignant d’un autre art auquel elle semblait intimement liée : la musique.
- Baudelaire et la création des poèmes en prose. Toujours à la recherche de la nouveauté, Baudelaire invente une expression appelée « poème en prose » qui, comme son nom l’indique, est un mélange entre la poésie et la prose. Il est caractérisé par des répétitions et des insistances et la strophe disparaît au profit du paragraphe.
d) La poésie comme la peinture d’un paysage.
- La description de l’automne dans « Automne malade » d’Apollinaire.
- La description de la nature en Mai dans « Mai » d’Apollinaire, nature sous l’influence de l’écoulement du temps.
- La description de la nature dans « le Lac » de Lamartine
2) LE PLAN DETAILLE POSSIBLE
Thème : La finalité de la création poétique
- L’écriture poétique est une thérapie des sentiments et une expression du beau.
- L’écriture poétique ou une thérapie des sentiments.
- Victoire d’Apollinaire et de Lamartine sur la fuite du temps respectivement dans « le Pont Mirabeau » et « Le Lac ».
- Le rêve et la vision de voyage du poète en quête d’un espace euphorique dans « l’émigrant de Landor Road » d’Apollinaire.
- L’écriture poétique ou la quête de beau.
- L’expression de l’allégorie dans « Les Colchiques » d’Apollinaire.
- L’expression de la préciosité à travers la littérature de salon et « La belle matineuse » de Vincent voiture.
TRANSITION
II. L’écriture poétique a d’autres finalités
- La poésie vue comme une arme de combat.
- Hugo et la satire du travail des enfants dans « Mélancholia ».
- Le combat pour la reconnaissance des valeurs nègres dans « New York » extrait de Balafon de Mveng.
- La poésie comme moyen de révolution de ses propres canons.
- La déponctuation chez Apollinaire au profit de la musicalité.
- La recomposition du sonnet dans « Les Colchiques » d’Apollinaire.
III. LA REDACTION DE L’INTRODUCTION
OPO : Produire une introduction
- LE SUJET AMENE
C’est un constat à partir d’une idée générale, une affirmation gratuite. Autrement dit, ce qui est énoncé n’a pas besoin d’être démontré. Il existe, en fonction du sujet proposé, plusieurs manières d’amener le sujet :
- La définition d’un mot important de sujet.
- La définition de la littérature.
- La définition du genre littéraire
- L’énonciation d’une citation allant dans le même sens au dans le sens contraire de celle proposée par le sujet.
- La définition d’un courant littéraire
- La caractérisation d’une période littéraire
- La définition de l’écrivain.
- LE PROBLEME POSE
Il existe deux manières de poser le problème.
- On peut reprendre intégralement la citation et par la suite, l’expliquer en vue de faire émerger le thème du sujet. Pour y parvenir, certaines expressions comme « en d’autres termes », « autrement dit », « en effet », « ceci revient à dire que » et « en clair » sont nécessaires.
- on peut aussi, au cas où la citation proposé serait longue, l’expliquer clairement en prenant soin de dégager l’idée maitresse du sujet.
- il doit exister un lien de sens entre le sujet amené et le problème posé.
- LE PLAN
Il est question ici d’annoncer clairement le travail à faire.
- On peut poser une ou deux questions qui renvoient aux grandes articulations du corps devoir.
- On peut aussi, à travers une phrase déclarative, annoncer clairement les grandes articulations du corps du devoir.
Application : Quelques exemples d’introductions produits par les élèves
La poésie est l’art du langage suggérant quelque chose à travers le rythme et l’harmonie. Elle est également une manière d’écrire contraire à la prose. C’est ainsi que l’évoquant, Léon-Paul Fargue affirme « On n’est pas poète parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce que qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et qu’on sait du français ». Autrement dit, la poésie à des fins éthique et esthétique ; d’où le thème de la finalité de la création poétique. L’écriture poétique n’est-elle qu’une thérapie des sentiments et une expression du beau ? N’a-t-elle pas d’autres visées ? Telles que sont les questions qui constitueront notre devoir. TIANI
Lorsqu’Aimé Césaire affirme que « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et ma voix la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir », il veut tout simplement dire que le poète se doit de prendre en compte les difficultés inhérentes à l’homme. Léon-Paul Fargue s’inscrit en faux contre cette assertion quand il déclare : « On n’est pas poète parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et qu’on sait du français ».De ces avis divergents découle le problème de la finalité de la création poétique. L’écriture poétique se limite-t-elle à une thérapie de sentiments et à une expression du Beau ? L’écriture poétique n’a-t-elle pas d’autres visées ? Telles sont les questions qui contribueront à étayer notre devoir. DALLE FERDINAND
La poésie, dans sa grande tradition, a toujours été considérée comme la création esthétique qui exprime mieux que tout autre genre littéraire la sensibilité de l’écrivain. C’est dans cette perspective que Léon-Paul Fargue affirme : « On n’est pas poète parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et qu’on sait du français ». Ceci revient à dire que la poésie nous permet d’être sensible à la musique et de soigner notre drame intérieur. Cette prise de position nous amène à nous interroger sur la finalité de la création poétique. L’écriture poétique n’est-elle que thérapie des sentiments et expression du beau ? N’a-t-elle pas d’autres visées ? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans notre devoir.
NGO BIYON MARIE FLORE Tle A4 All
La poésie est l’art du langage suggérant quelque chose à travers le rythme, l’harmonie et l’image et qui naît sous la plume d’un poète. Nombre d’entre ces poètes n’arrivent pas à se mettre d’accord sur sa véritable utilité. Parlant d’elle, Léon-Paul Fargue affirme : « On n’est pas poète parce qu’il y a eu des poètes avant vous. On écrit de la poésie parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et qu’on sait du français ». Autrement dit, on écrit de la poésie pour effectuer une thérapie des sentiments et traduire le Beau. Mais est-ce là la seule finalité de la poésie ? L’écriture poétique se limite-telle à une thérapie et à une expression du Beau ? N’a-t-elle pas d’autres visées ? DJOKO ANAÏS
IV. REDACTION DE LA CONCLUSION
OPO : Produire une conclusion
Deux parties obligatoires et une partie facultative structurent la conclusion.
- RAPPEL DU THEME
C’est le lieu de rappeler le thème de réflexion du sujet à travers une perspective générale comme à l’introduction en évitant les répétitions.
- BILAN
Il est composé des grandes articulations du devoir (résumé des grandes articulations du devoir et leurs arguments). Toutefois si le sujet proposé est un sujet dialectique, il est impératif de proposer une synthèse (dépassement de la contradiction ou troisième voie)
- L’ELARGISSEMENT OU OUVERTURE SUR LES PERSPECTIVES NOUVELLES.
Il est question ici, à travers une phrase déclarative ou interrogative, d’élargir la réflexion vers un autre sujet plus général.
Application : Un exemple de conclusion
L’écriture poétique, de par sa complexité et la vision du poète étant à son origine, a toujours été au centre de nombreux débats pour la découverte de sa véritable utilité. Nous avons donc montré dans notre devoir que l’écriture poétique est considérée par certains poètes comme une thérapie des sentiments et l’expression du beau. Néanmoins, elle a d’autres visées et peut être utilisée comme moyen de révolution sociale et artistique. Il ressort donc que la poésie a plusieurs fonctions telles que les fonctions thérapeutique, esthétique et révolutionnaire. Le roman ne peut-il pas aussi assurer de telles fonctions ? DJOKO ANAÏS
V. LA REDACTION D’UN PARAGRAPHE DU CORPS DU DEVOIR.
OPO : Produire un paragraphe du corps du devoir
- LE CAS DU PREMIER PARAGRAPHE
Il comprend plusieurs étapes.
- L’énonciation de l’idée maîtresse de la première partie du sujet (I)
- Le développement de cette première idée secondaire (I1) à travers l’exploitation des quelques réponses liées aux termes interrogatifs tels que « qui », « où », « quoi », « comment », « pourquoi »…
- L’illustration de l’idée secondaire par le biais de deux à trois exemples comportant chacun le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage souligné et l’exemple développé.
APPLICATION
A première vue, il serait possible d’admettre que l’écriture poétique est une thérapie des sentiments dans la mesure où le poète est capable de transcender ses émotions aussi que les injustices du monde. Cette thérapie des sentiments se traduit à travers la sublimation d’Apollinaire après la perte de sa bien aimée dans « Mai » extrait de d’Alcools où il fait part du départ de sa dulcinée. Nous avons également la victoire ou l’évasion de Baudelaire d’un monde qui l’a marginalisé à travers ses poèmes «L’Albatros » et « Elévation » où il mais en relief l’ambivalence de l’homme et réussit à élever son âme vers le ciel tel l’albatros majestueux qui s’envole. NGO BIYON MARIE FLORE Tle A4 All
L’écriture poétique a d’emblée un rôle de thérapeute des sentiments car à travers ses vers, le poète peut exprimer sa souffrance et ainsi, se sentir soulagé. C’est le cas de Guillaume Apollinaire et de Lamartine qui remportent une victoire éclatante sur la fuite du temps respectivement dans « Le Pont Mirabeau » où le poète préfère rester au-dessus du pont, main dans la main avec sa bien-aimée, pour échapper à la dynamique du temps ; et dans « Le Lac » où Lamartine supplie le temps d’épargner les heureux et exhorte la nature, qui est à l’abri des caprices du temps, de garder le souvenir de son amour. Ce rôle de thérapeute des sentiments s’observe aussi dans « L’émigrant de Landor Road ». En effet après le départ de sa bien-aimée, en l’occurrence Annie Playden, le poète se sublime par le truchement d’un poème où il exprime ses rêves et ses visions de voyage vers l’Amérique. ONGBASSILEK SONI
- LE CAS DU SECOND PARAGRAPHE DE LA PREMIERE ARTICULATION DU PLAN DETAILLE
Il comprend plusieurs articulations.
- L’énonciation de la deuxième idée secondaire (I2)
- Son développement à travers l’exploitation des quelques réponses renvoyant aux termes interrogatifs comme « où », « quand », « qui », « quoi », « comment », « pourquoi »…
- L’illustration de l’idée secondaire par le truchement de deux à trois exemples comportant chacun le nom de l’auteur, le titre de l’œuvre souligné et l’exemple développé.
- La transition comportant le résumé de la 1ere partie et l’annonce de la 2eme partie.
Application : Quelques exemples de développement du deuxième paragraphe de la première partie
Par ailleurs, l’écriture poétique exprime le beau. En d’autres termes, le poète doit utiliser la poésie pour émouvoir, impressionner et éblouir les lecteurs ; il ne doit pas se servir de ce genre littéraire pour informer et cultiver les potentiels lecteurs. C’est la raison pour laquelle Gautier affirme que « Tout ce qui est utile est laid » A son avis, le poète ne doit pas se servir de la poésie pour dénoncer un fait, il doit juste séduire les lecteurs à travers cette dernière. Abondant dans le même sens que Gautier, l’expression du beau selon Vincent voiture se traduit clairement à travers la littérature de salon et « La belle matineuse ». Pour ce dernier, la poésie doit mettre en évidence la beauté de la langue. Par conséquent, il célèbre la beauté de la femme à travers un style dépouillé de toute vulgarité et constitué d’un langage mythologie et des figures de style comme l’hyperbole « tant d’attraits divers » qui connote la pluralité du charme. Il ressort de notre analyse que la poésie a une finalité thérapeutique et artistique. Toutefois, elle comporte d’autres visées. LOWE INGRID
Par ailleurs, l’écriture poétique se traduit par l’expression du beau. En effet l’artiste ne connaît qu’un culte, celui de la beauté et cette beauté est le fruit d’un travail acharné sur la forme. Ceci nous amène à comprendre que l’art doit se départir de la politique et de la morale. Gautier qui est le défenseur de l’art pour l’art, déclare qu’ « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; « tout ce qui est utilise est laid ». Cette pensée trouve sa parfaite illustration dans son poème intitulé « L’Art » où il adopte les vers courts, les sonorités dures et évocatrices et les rimes riches. Boileau quant à lui pense que le beau se traduit par le choix du bon mot, à savoir celui qui définit le plus clairement possible une réalité et non par un néologisme comme l’ont pensé les défenseurs de la littérature de salon. Bien que l’écriture poétique soit une thérapie des sentiments et une expression du beau, elle a d’autres visées.
ELEVE ANONYME
Commentaires
-
- 1. Dembélé Nouvo Le dimanche, 27 novembre 2016
C'est vraiment sublime .Ses très cohérent se sujet ,je l'adore beaucoup . -
- 2. emkfjekfzef,ze Le mercredi, 25 mai 2016
ref"erg"g -
- 3. aden ali adou Le mercredi, 25 mai 2016
j'adord le francais
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